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 LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.

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Lélio dí Ruzzante

Cambion ✮ Staff



.
.: Pornstache, le roi du slip :.
Lélio dí Ruzzante

✠ Je suis :
Un (ex?) inspecteur de l'ULCM bourré de névroses, infecté par l'Ardeur Macabre, dépendant de la Colère et en plein syndrome de Stockholm.
✠ J'ai :
quarante trois ans
✠ Mon âme appartient :
à l'Ardeur & la Colère.
☉ Je suis actuellement :
  • libre (RP).
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MessageSujet: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty06.11.17 16:34


Lélio dí Ruzzante

ft. Pedro Pascal


❂ Nom : dí Ruzzante, un nom italien hérité de sa mère car son père n’en a point.
❂ Prénom : Lélio, l’amoureux heureux de la Comedia Dell Arte. Douce ironie.
❂ Age : Quarante-trois ans.
❂ Date, lieu de naissance : Duché de Milan, Varenna. 2 avril 1975.
❂ Race : Cambion.
❂ Statut civil : Célibataire
❂ Statut financier : Pas brillant, avec un salaire de flic.
❂ Orientation : À l'origine, hétéro plutôt ouvert. Mais depuis un traumatisme causé par Aequitas, il ne supporte plus le contact des femmes et n'a plus qu'un seul partenaire: Tomas.
❂ Occupation : Inspecteur à l’ULCM en congé prolongé.
❂ Traits de caractère : Bon vivant – Joueur – Taquin – Manipulateur – Éloquent – Cynique – Impulsif – Énergique – Lunatique – Charismatique – Téméraire – Créatif – Extrémiste – Impatient – Dominateur.

❂ Allégeance : Lélio a jadis appartenu à l'Assemblée Républicaine mais il en a été tiré par sa rencontre désastreuse avec le Marquis de Batz. Considéré comme un traitre par Aequitas, sa vie ne tient qu'à un fil. Même s'il est très proche du Chambellan de la Reine (sûrement un peu trop pour sa santé) il n'est pas monarchiste pour autant. Lélio n'est, finalement, que peu intéressé par la politique et davantage par son nombril.


❂ Capacités : Lélio est un cambion. Enfant malaimé, délaissé, dépravé déjà condamné à mal tourner. Petit fils de Samaël, fils de Nergal, il n’est qu’un petit résidu de foutre qui s’est développé dans le ventre fertile d’une sorcière en manque d’amour. Ou de sexe, plus probablement. Cambion, donc, affilié au cercle de la colère bien malgré lui. Il s’en sert, mignon lâche, pour justifier ses tendances lunatiques. Un pouvoir, il en a bien un… Connard manipulateur, on peut le résumer à cela. Quand il regarde quelqu’un dans les yeux, ses suggestions deviennent ordres irrésistibles. Quand il murmure contre une oreille, une idée se mue en certitude. Cela ne fonctionne pas de la même manière avec tout le monde. Certains résistent, il joue alors de son charme pour convaincre. D’autres ne sont que des instruments entre ses doigts fins. Sa certitude, c’est que son don, quoi qu’instable, ne se heurte pas à la barrière des races. Il peut très bien manipuler un vampire, un loup, un sorcier… Et échouer avec un humain. Cette inconstance le frustre et le rend joueur. Fou aussi, parfois. Mais ses tares mentales le rassurent.

❂ Description physique : Typé méditerranéen, Lélio a des origines italiennes héritées de sa mère. Elles lui confèrent une peau halée, naturellement plus bronzée que la moyenne. Il culmine à un mètre quatre-vingt et est large d’épaule. Sportif car son travail l’exige, il possède un corps sec aux muscles esquissés. Son visage est rond, ses fossettes rieuses. Ses yeux sont, à première vue, simplement marron. Mais lorsqu’on se perd dans ses prunelles hypnotiques, on se rend compte qu’ils deviennent entièrement noirs. Il porte la barbe et, souvent, une moustache. Ses cheveux bruns ont une couleur plutôt quelconque. Courts, il ne les coiffe que rarement et considère que passer sa main dedans vaut bien un peigne.
Il adopte un style vestimentaire classique, qui consiste en une paire de jeans sombre, un sous-pull quelconque mais surtout, une veste en cuir qu’il se traine depuis des années et qu’il considère comme un porte bonheur. Rangers aux pieds, flingue à la ceinture, lunettes plantées sur son nez qu’il a déjà eu cassé –en témoigne la bosse. On lui a tiré dessus un jour, il a une cicatrice juste au-dessus de son nombril. Parfois, il arbore un suçon ou des griffes dans le dos, souvenir d’une nuit torride.

You say God, I say Satan

Entre l’idée et la réalité, entre le mouvement et l’acte, tombe l’Ombre. Entre la conception et la création, entre l’émotion et la réponse, tombe l’Ombre. La vie est très longue, entre le désir et le spasme, entre la puissance et l’existence, entre l’essence et la descente, tombe l’Ombre. Car tienne est la vie… Et c’est ainsi que finit le monde. Pas sur un Boum, sur un murmure. T.S. Eliot

Quand on travaille à l’Unité de Lutte contre la Criminalité Magique depuis pas loin de quinze ans, deux choix s’offrent à nous : respecter le règlement à la lettre –et mourir- ou s’emboîter dans cet univers étrange comme un rouage indispensable de la grande machinerie de l’univers. Accepter que les lois édictées par des bureaucrates, manipulés par les créatures surnaturelles, ne sont pas adaptées au quotidien des rues de Parys mais bien aux désirs égoïstes de maniaques intéressés uniquement par la domination des autres.
Accepter que la notion de justice soit toute relative.
Accepter de ne rien pouvoir y changer.
Pas en profondeur, du moins.

Cette unité existe depuis… Pouah, aussi longtemps que l’Empire, on ne va pas se mentir. La seule différence entre avant et maintenant, c’est la Révélation. Mais ça, je vais y revenir, chaque chose en son temps.
Avant, donc, l’unité tenait davantage du service secret. Des agents du gouvernement impérial, en place pour enquêter sur le milieu surnaturel, apprendre à le connaître autrement, s’assurer que les accords négociés avec le Capet dans le plus grand secret soient respectés. Quand on retrouvait une prostituée exsangue à la porte d’un bordel et que la garde impériale classait l’affaire sans suite, le dossier atterrissait en réalité sur le bureau d’un agent de ULCM. Seuls les hauts gradés étaient au courant, et il y avait deux écoles : ceux qui nous considérait comme des clowns, et ceux qui nous respectaient pour ce qu’on avait les couilles d’accomplir.
Je dis « nous » par facilité, moi, à cette époque, j’étais pas encore né.
Parce que des couilles, il faut en avoir, pour pénétrer dans un nid de vampire avec des armes plaquées argent ou un mousquet qui se recharge tellement lentement que c’est presque plus utile de frapper avec la crosse que de tirer. Il faut aussi en avoir, pour se présenter devant l’Ulfric et lui demander des comptes. Au départ, l’ULCM, c’est là qu’on envoyait les éléments perturbateurs de l’armée. Ils étaient humains, pour la plupart, et avaient contrarié quelqu’un, à un moment donné de leur existence.
Puis les temps ont changé.
En voyant que l’Empereur gardait leurs secrets et se montrait relativement accommodant avec les crimes des surnaturels, pourvu que ça reste discret, ils ont commencé à se détendre et même à vouloir rejoindre la partie. Surtout parmi les sorciers, qui restaient des humains, des mortels pour la plupart, et qui espéraient sans doute que l’ULCM soit capable de les protéger contre les avances des immortels ou les crocs des garous. Ces histoires-là, c’est un collègue qui me les a racontés. On l’appelle l’Ancien. Quand on l’écoute, il a tout vu, tout connu. Pourtant, il a l’air d’avoir la soixantaine, bien tapée, d’accord, mais quand même. Depuis que je le connais, il approche de la retraite, et il est encore là. C’est drôle, qu’avant la Révélation, personne n’ait jamais pensé à poser de questions…
Ma petite histoire à moi, elle commence dans le Duché de Milan, quelque part dans les années septante. Soixante-dix, comme ils disent en français. Je ne sais pas si ça s’est passé dans la maison où j’ai grandi, à Varenna, mais ma mère était une sorcière. Une démoniste, comme on les appelle. Avant, elle vivait en Sicile, mais elle a été traquée par le Concilium. Elle est douée, mama, elle a toujours réussi à s’échapper. Elle les provoque, aussi, en s’installant juste à la frontière de leurs terres, là où la guerre civile fait toujours rage.
La paix, la trêve, comme ils disent, c’est quelque chose de très relatif, quand on est sur place. C’est pas si rare, que des exorcistes se pointent au village et entrent dans les maisons pour sonder les habitants. S’ils défoncent la porte pour rien, ils laissent un joli billet sur la table basse et s’excuse. Sans rire, je les ai vu faire. Mais s’ils ont raison… C’est un carnage.
Ils m’ont toujours intrigué, ces gens. Je me demandais, à l’époque, comment des types aussi puissants passaient à côté de nous sans comprendre ce que nous étions. Un jour, j’ai posé la question à Mama et elle a souri. Elle m’a tapoté la poitrine, à l’endroit de mon cœur, et elle m’a dit c’est parce que tu es un bon garçon, Lélio. Depuis, j’ai compris qu’elle m’avait gravé une rune de dissimulation à ma naissance, et qu’elle portait la même. J’ai aussi appris que ce n’était pas rien, comme magie.
Dommage que ça ne l’ai pas sauvée.
Qu’on se comprenne bien. Je ne suis pas un de ces gamins traumatisés qui ont contemplé le cadavre mutilé de leur pauvre maman et qui ont, au choix, sombré dans la démence ou, pire, décidé de combattre le mal. Déjà parce que ceux qui lui ont fait ça étaient supposés incarner le bien et ensuite parce que… Et bien, certes, j’étais là, j’ai tout vu, mais ça m’a laissé globalement froid.
Enfin… Non. J’avoue, ça a remué un truc en moi. Un truc vaguement douloureux. Puis je me suis rappelée de ce que Mama disait. La vie, tu vois, Lélio, c’est quelque chose de relatif. Un jour, tu es ici, dans cette dimension, tu existes. Le lendemain, quelqu’un t’a tué, et tu vas ailleurs. Mais tu sais quoi, Lélio ? Un corps, c’est que ça : de la chair, des organes, des fluides. T’en as pas besoin pour exister. C’est ça, que les vampires n’ont pas compris. Ils s’accrochent à une enveloppe, ils sacrifient leur âme, mais je vais te dire, mon fils. Ton âme existera toujours quelque part. Alors ne perd pas ton temps à pleurer un mort, ni même à le venger. Continue ton existence, ris, souris, prend ce qu’il y a à prendre ici, parce que les plaisirs de l’autre monde seront forcément différents. Chaque étape est unique.
Je ne sais pas si Mama était folle ou si elle y croyait vraiment. Mais elle me l’a tellement répété, que moi, j’y crois profondément. C’est le rôle des parents, de transmettre ce genre de sagesse à leur progéniture. Alors quand j’ai vu son corps baignant dans une mare de sang, je lui ai souri et je lui ai souhaité bon voyage. Je vous jure, je suis presque certain qu’elle m’a répondu.
J’avais quoi… Treize ans ? Quatorze ?
Mama avait une sœur, qui habitait à Parys. Quand les autorités ont débarqué, ils n’ont pas mis longtemps à la retrouver et elle, à m’accepter dans sa vie. C’est étrange, d’être prêt à chambouler son quotidien pour un môme qu’on a jamais vu, juste parce qu’il a des liens de sang avec vous. C’est quoi, finalement, un lien de sang ? Juste de la génétique, ça n’a pas beaucoup de valeurs. Je ne considère pas mon père comme mon père, je ne connais que son nom, après tout. Par contre, Tata, je l’aime bien. Pas autant que Mama, mais elle a été chouette avec moi. Elle l’est toujours, même si elle a vieilli. Franchement, les années ne l’embellissent pas. Elle cuisine trop, elle prend du poids, elle fume comme un pompier. Elle est malade la moitié du temps, et le reste, elle le passe à se plaindre que avant, c’était pas comme ça.
Moi, j’en sais pas grand-chose et franchement, je m’en fiche.
Je vais à l’école, mais je ne sais pas quoi faire de ma vie. Par change, le service militaire est toujours obligatoire pour les hommes. Loi archaïque qui n’empêche toutefois pas les femmes de choisir cette voie si elles s’y plaisent. Après tout… Avoir un vagin et la capacité de pondre des mômes ne devrait pas vous contraindre à rater votre vie. Et j’en connais, des nanas qui en ont plus dans le pantalon que des types de deux mètres, baraqués comme il faut, mais cons comme des radis.
Je les aime, les femmes.
Je digresse, mais c’est vrai. Une femme, c’est superbe, et ça ne vaut pas que pour celles qui ont un physique de mannequin. D’ailleurs, les mademoiselle-perfection, je m’en passe. Ce qui m’attire chez l’humain, c’est tout ce qui cloche. Les visages asymétriques, le bourrelet sur le ventre, la peau d’orange sur les cuisses, les seins trop petits, ou trop gros, les corps rachitiques, les cernes sous les yeux, les signes de vie. Et le sourire, ah ! Ya rien de plus beau qu’un sourire. Et je ne dis pas ça parce que Mama souriait tout le temps.
Les femmes, donc… J’en ai connu, mais je ne me suis jamais arrêté sur aucune. Parfois, je les payais. Parfois, je les manipulais en utilisant mon pouvoir. Je vais y revenir, sur ça aussi… Je sais, c’est mal, le libre arbitre, tout ça. Mais il y a des jours où on a la patience de chercher, et d’autres où on a juste besoin d’un trou pour oublier.
J’en reviens à l’armée. Deux ans à l’académie, discipline de fer… Ou presque. L’avantage, quand on est moi, c’est que l’autorité devient une affaire toute relative. Oh, je me suis fait hurler dessus, comme les autres. Les coups, les crachats, les humiliations, les traitements extrêmes parce que on n’avait pas le droit de partir de toute façon tant qu’on était en bonne santé, je m’en souviens bien. Mais je le prenais toujours avec le sourire, comme une foutue expérience de vie. Et ça les rendait complètement dingue.
Du coup, ils m’ont envoyé chez le psy. Sans rire, l’instructeur principal trouvait ça bizarre. Au départ, il a cru que c’était un masque, une façade, puis un jour, il m’a regardé dans les yeux et il n’a pas dû aimer ce qu’il y a vu. Toujours est-il qu’après deux heures d’entretien, j’ai rencontré un autre gars, puis un troisième. Je venais d’être majeur, à ce moment-là, ou pas loin. Dix-neuf ans et des poussières, depuis que Mama n’est plus là pour me souhaiter un joyeux anniversaire, j’oublie. Heureusement, la date est marquée sur mes papiers d’identité, sinon je serais foutu de l’oublier.
Ce gars, donc, c’était un haut-gradé du gouvernement. Un uniforme impeccable, les galons qui brillent, les bottes qui luisent, l’épée au côté, une jolie casquette sur ses cheveux rasés de près. Il s’occupait du recrutement pour les unités spéciales.
— Tu sais ce que t’es ? il m’a demandé.
J’ai acquiescé. J’ai toujours su que j’étais un cambion, à moitié narakhe. Je sais même à quel cercle j’appartiens, par défaut. Et grâce à ce que m’a dit ma mère, je sais que je suis le petit fils de Samaël. Enfin… Il paraît. Et ça vaut pas grand-chose. Les narakhes, ce sont de foutus menteurs, mon père a très bien pu lui monter un char. Elle m’assurait que non, à l’époque, mais bon, je m’en tape. Y’a quand même peu de chance que je rencontre le gars qui l’a sauté après une bataille sur le front de Milan et qu’elle a plus jamais revu ensuite. Elle était comme ça, Mama. Elle prenait jamais de gants pour dire les choses.
— On a besoin de gens comme toi.
J’ai eu envie de lui demander s’il se croyait dans un film noir des années trente. Et ce que ça signifiait « des gens comme moi ». Des cambions ? C’est vrai que j’en ai pas vraiment rencontré, mais quand même. S’ils sont tous dégénérés comme moi… Des gars qui savent encaisser ? Plus probablement.
Il m’a parlé de l’UCLM pour la première fois. Il m’a vendu le truc, vous auriez dû entendre ça, un vrai propagandiste. Le discours formaté 100% impérial, adapté rapport au fait que j’étais au courant de l’existence des créatures surnaturelles.
— Tu sais petit, on arrive à la fin d’un siècle, et d’un millénaire. Les choses vont changer…
Je voulais bien le croire. Il m’a renvoyé à l’armée pour que je termine mon service et il m’a dit de venir le trouver quand ce serait fait. Je ne sais pas encore vraiment pourquoi je me suis pointé chez lui, des mois plus tard. Pas plus que je ne sais pourquoi il m’a fait signer ce putain de contrat. Toujours est-il que je devenais agent à l’ULCM à seulement vingt-et-un an. Et je me suis rendu compte que je n’étais pas le seul. Dans cette unité, on était qu’une petite dizaine et tous avec des profils assez bizarres. Celle qui m’a le plus marqué, c’est Carole. Une louve, sang pur, destinée à la reproduction, qui avait trouvé que ce moyen pour ne pas s’intégrer à la meute de Parys. Je l’ai retenue, parce qu’elle était la plus normale du lot. La plus logique. Je comprenais bien pourquoi elle était là, pourquoi elle me grognait dessus quand je passais un peu trop près et pourquoi elle a pleuré, un soir, quand je suis tombée sur elle dans un bar, sa culotte déchirée qui pendait sur son mollet. Une fille comme les autres. Le mec qui lui avait fait ça était crevé à ses pieds, et je l’ai couverte, parce que… Bah, il l’avait mérité, et de toute façon, on ne pouvait pas revenir en arrière.
Je sais, ça semble être en contradiction avec l’insinuation de tout à l’heure, sur l’utilisation de mes pouvoirs… Mais, hey, j’ai jamais contraint personne. Juste accéléré un peu les choses, pour passer outre les barrières sociales.
Vous savez, ces merdes de normes, de valeurs, qui font qu’on juge une fille qui a envie de baiser sur le comptoir d’un bar. Avec moi, elles oublient temporairement que c’est moralement répréhensible.
J’avoue, j’aime bien me donner en spectacle. Mais mes problèmes d’exhibitionnisme, c’est une autre histoire. Le moindre mal, un peu.
Je m’y perds…
Oui, donc, l’ULCM. Quand j’ai commencé, notre boulot consistait à vérifier que ce sur quoi les membres de la garde impériale tombaient n’allait pas nuire à l’image de l’Empereur (le mortel, pas l’autre), de son régime, éventuellement provoquer une émeute. Les parysiens aiment ça, les émeutes. Je les comprends, la ferveur populaire a quelque chose de magique, et l’odeur du sang excite les instincts. Quand les humains étaient impliqués, on faisait le ménage. Comprenez qu’on s’assurait qu’ils ne parlent pas, soit en utilisant un sort d’oubli, soit, pour les plus coriaces… Avec des méthodes plus radicales. C’est drôle comme en l’espace de…Quoi, un an ? Deux ? L’idéologie a évolué. Avant, le secret devait être préservé à tout prix, pour ne pas créer une panique. Puis, un jour, le chef nous a convoqué et nous a annoncé, tranquillement, que la Révélation allait avoir lieu bientôt. Je vous avoue, ce jour-là, je suis resté… Saisi. Surpris. J’ai cligné les yeux, lentement, et je n’ai pas trouvé quelque chose à dire. Les autres, ils se sont un peu emballés, mais y’avait de quoi. D’un coup, on allait passer de police secrète à département officiel.
Fini, la belle vie. Fini, la facilité.
Et le pire ? On allait être débordé. Parce qu’on s’accordait tous à dire que c’était une connerie, que ça allait mal se passer. Mais, hey, qui se préoccupe de l’avis d’agents comme nous ? On est un rouage dans la machine de l’état, ils nous négligent, ces bureaucrates. Sauf qu’ils ne sont pas sur le terrain, ils ne comprennent pas…
Premier jour de Janvier. On est tous là, dans nos bureaux, on fixe la télévision. On voit ce vampire, ce marquis, faire son show avec sa poupée auteure. Le visage de cette fille, il est gravé ad vitam dans ma mémoire. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que son malaise se ressentait jusqu’ici. Peut-être parce que j’arrivais à percevoir, derrière son air digne, toute sa peur, toute son appréhension, tout son doute. Peut-être aussi parce qu’elle était rousse, et que franchement, j’ai un truc avec les rouquines.
Bref, comme on l’avait prévu, ça a été la merde. Officiellement, avec le contrôle de l’information, on donnait au peuple parysien l’impression que tout se passait bien, mais ils n’ont pas eu besoin de ramasser les cadavres, de coller des balles en argent dans la tête de créatures surnaturelles qui ont pété les plombs, ou d’éclater la tête d’humains agressifs sur le trottoir, pour les obliger à se calmer. Ils n’ont pas dû aller fouiller les décombres de bâtiments après qu’ils aient sauté. Ils n’ont pas dû se taper l’odeur âcre de la chair carbonisée.
Non pas que ça me posait un problème, en soi. J’aimais mon métier, je l’aime toujours, même si je ne le pratique pas par conviction ou par idéologie. La justice, c’est relatif. J’applique ma justice et quand ça pose un problème à quelqu’un, je me colle une petite auréole au-dessus de la tête. J’ai eu de la chance, jusqu’ici, tous mes collègues se montraient réceptifs à mes dons. Leur méfiance du départ à mon encontre (parce que personne n’aime les narakhes, même les demis) s’était vite envolé. Mais, honnêtement, ça me stimulait de moins en moins.
Heureusement, y’a eu la Nuit Sanglante.
Imaginez que depuis quatre ans, on enquêtait sur ce gars, Konstantinov. Un prince, rien de moins… Les immortels, ils ne savent plus quoi inventer. Il prétendait renverser l’empereur, offrir aux vampires la domination du monde, ce genre de conneries. Tant qu’il sévissait en Provence, loin de la capitale, ça n’intéressait personne. Mais quand il est monté sur Parys et qu’il a essayé d’instaurer sa loi… On a dû le traquer, ce rebelle. Histoire de lui apprendre le respect. Sauf que les agents qui tombaient sur lui, soit ils crevaient, soit ils devenaient dingues à force de se faire harceler. Pourquoi j’y ai échappé ? Pas parce que je le fuyais. Non, ce type, j’avais envie de le serrer, d’écraser sa petite tête d’aristo sous mes rangers. Mais je ne sais pas, quand je l’ai croisé, il s’est passé un truc. Déjà, mon pouvoir ne fonctionnait pas sur lui (oups) mais en plus, il m’a juste léché la joue… Et s’est tiré.
Sérieusement, vous y croyez ? J’en ai vu, des trucs bizarres dans mon existence, mais cette rencontre, ça a battu tous les records.
Donc, ce mec, Konstantinov, s’est finalement décidé à péter son câble. En l’espace d’une nuit, le régime a totalement changé de mains. Adieu l’empereur, bonjour la reine sortie de nulle part. Ils ont redessiné le paysage politique, buté les bureaucrates, les gardes, sauf nous. Faut que je précise un détail, quand même… Le vampire à cause de qui la révélation a eu lieu, le mec qui a raconté sa vie dans un bouquin, il s’est pointé quelques jours avant. Je ne l’avais jamais rencontré en personne avant, mais quand je l’ai vu, j’ai su, j’ai compris, au plus profond de moi… Qu’il avait été comme moi avant. Avant son immortalité. Est-ce que ça m’a gardé en vie ? Est-ce que c’est autre chose ? J’en sais rien. Toujours est-il qu’aucun des agents de l’ULCM n’a été assassiné. On a juste changé de direction, de statut, on nous a donné de nouvelles consignes.
Bien plus chiantes que les anciennes. Déjà à la Révélation, c’était pas mal, mais là, franchement, ça battait des records de bêtise.
J’ai pensé à démissionner. Mais Carole l’a fait avant moi. Vous vous souvenez, Carole ? La louve, je vous en ai parlé. On l’a retrouvée morte.
Mama disait que la vie ici, ce n’était qu’un passage. Mais j’ai pas envie de la gâcher bêtement. Je crois qu’il me reste encore des choses à accomplir, à voir, à vivre, tout simplement. Les jours suivants la Nuit Sanglante, je ne trouvais pas le sommeil. Gênant, non ? Même un cambion a besoin de dormir. Après avoir avalé deux somnifères, quand je me sentais pas loin de craquer, je me suis offert un petit marathon sommeil façon grand prix, vingt-quatre heures sans ouvrir l’œil. Et ça a inquiété du monde. Mon téléphone sonnait en boucle, sauf que j’étais trop loin pour décrocher. Jusqu’à ce que, enfin, ma sonnerie perce la barrière de la drogue. L’œil encore flou, j’ai essayé de déchiffrer ce que je voyais sur l’écran… Jusqu’à comprendre que c’était pas un SMS.
Mais un gars.
Enfin, un gars. Une silhouette, avec une voix pas assez aiguë pour appartenir à une femme, mais pas assez grave pour être celle d’un homme. Aucun visage, juste un masque qui sourit de la Comedia. L’air de rien, ça m’a rendu nostalgique.
Liber, c’était son nom.
Il m’a débité tout un baratin… J’ai cru à un bad trip. Alors j’ai retourné l’écran face contre le matelas, et j’ai essayé de me rendormir. Quand je me suis levé à nouveau, il n’y avait plus aucun visage sur l’écran.
Enfin… Pour l’instant.
Parce qu’il revenait, et pas juste quand je me réveillais. Il est même apparu pendant que j’étais en train de baiser, et ça m’a coupé la chique. J’étais harcelé par un mec dans mon téléphone. Du coup, je l’ai jeté et j’en ai acheté un nouveau, j’ai changé mon numéro… Ça a bien fait chier tout le monde. Il revenait quand même. J’ai utilisé la technologie à disposition de l’ULCM pour tracer un appel éventuel, une adresse IP, quelque chose qui piraterait mon téléphone, mais rien. J’ai même été voir une vieille rebouteuse, des fois qu’il aurait été hanté, mais non.
J’en suis arrivé à la conclusion que j’étais fou.
Surtout que Liber me débitait un discours sur la république, la nécessité de ne pas laisser les humains se faire écraser par les immortels, que tout le monde doit être libre et égaux… Je ne sais pas, à force, je me suis obligé à y réfléchir et j’ai compris que ça rejoignait pas mal ma manière de considérer le monde. Et que j’avais pas spécialement envie d’être l’instrument de la monarchie, de persécuter autrui. J’ai jamais aimé les abus de pouvoir.
Quand je l’ai admis, Liber m’a suggéré des idées.
J’ai commencé à comprendre ce que ressentent les gens, quand j’utilise mes dons. Au départ, j’agissais de manière mécanique. Puis, finalement, j’ai créé l’Assemblée, imaginé un système pour ses membres, monté des plans de communication. Je me suis découvert des compétences.
Parfois, franchement, j’ai l’impression de ne pas être seul dans ma tête.
Quand je me regarde dans le miroir, il y a un drôle d’éclat dans mon iris, qui n’était pas là avant. C’est encore plus noir qu’une pièce calfeutrée, c’est absolu, suprême, dérangeant. Je me demande vaguement si je n’ai pas toujours été fou, sans avoir trouvé un moyen satisfaisant (jusqu’ici) de satisfaire mes déviances.
Liber me parle toujours à travers mon téléphone. D’un côté, ça me rassure. Je me dis que si c’était dans ma tête, il ne se donnerait pas cette peine.
Et d’un autre côté, je me dis que je suis foutu d’être assez taré pour m’y contraindre, et me rassurer.
C’est compliqué, la folie.
Même dans un monde aussi fou que celui-ci.

❂ Pseudo : ScentsOfSmog
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❂ Crédits : Euphoria

❂ Comment es-tu arrivé ici ? J’ai créé cet endroit ! Appelez-moi dieu.
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty06.11.17 16:51

*lui enfonce une sucette*
L'endroit est au choix. :crose:
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty06.11.17 22:25

Seulement si je peux me servir de toi comme friandise après :look:
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty07.11.17 18:14

J'suis pas une fille facile. :acat:
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty07.11.17 20:04

C'est pas grave je suis patient :heyu:
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty07.11.17 22:15

... :dare: DÉMON!!

Spoiler:
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty02.01.18 10:22

Dominateur...mince j'ai zappé un épisode moi :mhh:
*sort* :keu:
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty02.01.18 10:28

Arthur De Saint Vaast a écrit:
Dominateur...mince j'ai zappé un épisode moi :mhh:
*sort* :keu:

Viens pas troller sur ma fiche :han:
Même que parfois il peut.
Ya juste pas eu l'occasion là et euh... Voilà.

:wtf:
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty02.01.18 11:04

Toto a bien aimé qu'il ait des couilles l'autre fois :heyu:
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty02.01.18 11:33

Étrangement... Merci? '-'
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty02.01.18 11:44

C'est pô juste
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MessageSujet: Re: LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas.   LÉLIO ζ chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas. Empty

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